Aéroport de Kimpoko (FZAE)
Localisation : Kimpoko, Kinshasa
État : Réaménagé
Code OACI : FZAE
Code IATA : aucun
Coordonnées (vérifiées) : -4.214337, 15.558997
Kimpoko était autrefois un petit village situé à environ 30 kilomètres au nord-est de Kinshasa. Positionné entre l’Aéroport International de N’Djili et l’Aéroport de Maluku, la zone est restée largement sous-développée jusqu’au milieu des années 1960.
Durant cette période, le président Mobutu Sese Seko choisit un site juste au sud de Kimpoko pour y établir un projet ambitieux : un lieu de retraite politique prestigieux et une station balnéaire de luxe. Cet endroit fut nommé N’Sele, mais sa proximité avec Kimpoko a conduit à son appellation fréquente de Kimpoko-N’Sele.
Le développement de N’Sele comprenait des constructions monumentales, notamment un palais présidentiel, de vastes logements, des monuments, des piscines et un jardin botanique. L’endroit devint le siège du MPR (Mouvement Populaire de la Révolution), le parti unique de Mobutu qui gouverna le Zaïre jusqu’aux années 1990. En 1967, le “Manifeste de la N’Sele” y fut rédigé, établissant les fondements idéologiques du MPR.
Sous le régime de Mobutu, N’Sele servit à la fois de centre de séminaires politiques et de station balnéaire luxueuse fréquentée par les élites politiques et des dignitaires étrangers. Cependant, le destin de la retraite changea brutalement au début des années 1990, lorsque Kinshasa fut secouée par des troubles politiques et des émeutes. Lors des guerres du Congo qui suivirent, N’Sele fut pillé et détruit, laissant le site en ruines. Au fil des ans, cet ancien centre de prestige fut abandonné et progressivement repris par la végétation.
Contexte historique
Peu d’informations existent sur l’origine de l’Aéroport de Kimpoko. Cependant, il est officiellement répertorié dans la base de données de l’ICAO sous le code FZAE. Ici aussi, la lettre E suggère une attribution précoce du code ICAO, indiquant que l’aéroport précède le projet de N’Sele de Mobutu. La carte aéronautique Joint Operations Graphics de 1966, publiée par la U.S. Defense Mapping Agency, indique l’Aéroport de Kimpoko près de la route principale menant à Kimpoko. À partir de ces éléments, deux scénarios sont possibles :
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L’aéroport est antérieur au projet de N’Sele. Peu d’éléments sont documentés sur le rôle de Kimpoko à l’époque coloniale, mais certains documents suggèrent la présence d’activités missionnaires menées par les missionnaires de Scheut. De plus, la Compagnie du Congo pour le Commerce et l’Industrie (C.C.C.I.) est mentionnée dans une demande de terrain à Kimpoko. Toutefois, il reste incertain que la C.C.C.I. ait réellement possédé ce terrain. L’Aéroport de Kimpoko aurait pu être établi pour soutenir ces activités.
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L’aéroport a été construit en parallèle avec le complexe de N’Sele. Dans ce scénario, sa fonction principale aurait été de transporter des responsables gouvernementaux, des architectes et des invités de haut rang durant la construction de la retraite présidentielle prestigieuse. Cependant, si tel est le cas, cela signifie que le code ICAO FZAE a dû être réattribué à l’Aéroport de Kimpoko, ce qui implique qu’il avait été initialement assigné à un autre aéroport de la région A.
Seule une liste officielle des aéroports de l’ICAO ou une version du Doc 7910 de l’ICAO datant d’environ 1960 pourrait confirmer lequel de ces scénarios est correct. À ce jour, ces documents n’ont pas été obtenus. Si vous avez accès à l’un d’eux, n’hésitez pas à me contacter !
État actuel (en 2025)
En 1996, l’Aéroport de Kimpoko n’apparaît plus sur la carte U.S. Tactical Pilotage Chart, suggérant qu’il avait déjà cessé d’exister à cette époque. L’imagerie satellite de l’emplacement indiqué sur la carte de 1966 montre que la zone a été réaménagée avec des infrastructures supplémentaires pour le complexe de N’Sele, probablement durant les années 1970, lorsque le site était encore en activité. Aujourd’hui, il ne reste aucune trace de l’Aéroport de Kimpoko.
Ces dernières années, le gouvernement congolais a entrepris des efforts pour restaurer N’Sele et ses installations. Progressivement, le site est à nouveau établi comme une destination touristique, bien que les travaux de restauration soient loin d’être terminés.
